Friday, July 1, 2011

Des prisonniers en grève de la faim indéterminée contre les conditions brutales de détentions et les mesures d'isolement en Californie

Ce premier juillet, des douzaines de prisonniers dans des unités d’isolement long terme à la Pelican Bay State Prison ainsi qu'à d’autres prisons en Californie commencèrent une grève de la faim d’une durée indéterminée pour soutenir leurs demandes visant à l'amélioration des conditions de détention qu'ils subissent. Ces hommes restent seuls dans leurs cellules, de 22 à 24 heures par jour. Le reste du temps, ils le passent seuls dans une cour d’exercice. À cause d’une accusation non corroborée fait par autre détenu sous contraintes ou du coup de tête d’un bureaucrate de la prison, les prisonniers sont forcés à vivre dans cet enfer; un endroit qui mène avec certitude à une détérioration psychologique. La seule façon d'en sortir est de devenir un délateur ; c'est à dire en donnant de l’information au sujet d’autres prisonniers. De la sorte, cela crée un cercle vicieux où des hommes cherchant désespérément à s’échapper vers des conditions un peu moins misérables donneront pour réponse des rumeurs qui circulent, des allégations ou même des faits inventés de toute pièce. Ces déclarations deviennent des preuves qui permettent de faire passer le statut de certains prisonniers de non affilié ou inactif à membre de gang actif. Ces personnes ne pourront sortir d’isolement seulement qu’en donnant de l’information à propos d’activités ou de membres de gang desquels ils peuvent très bien n'en avoir aucune idée. Cette situation provoque évidemment de fausses accusations.

En plus d’être dans des conditions d'isolement fatales mentalement et spirituellement, ces prisonniers se font servir des aliments insalubres et malsains, ils se font punir en collectivité pour des actions qu'ils ont commis individuellement et il se voient refusés régulièrement – et sans raison – l’accès aux programmes et installations considérés de base dans des établissements similaires dans d’autres États et aussi par le gouvernement fédéral. Ceux-ci comprenent des programmes d’épanouissement personnel et d’éducation, un appel téléphonique par semaine et des vêtements chauds.

Pour réagir contre ces conditions et en contredisant directement le portrait que l'on fait d'eux comme étant des monstres devant être gardés à l'écart pour leur propre sécurité, des douzaines d’hommes emprisonnés entre quatre murs à Pelican Bay et dans d’autres établissements se sont unis et engagés à mettre leur vie en jeu pour protester contre ces conditions. Conformement à la tradition de Bobby Sands qui mourut il y a 30 ans lors d’une grève de la faim contre l’indignité de vivre en captivité, avec le soutien d’autres prisonniers aussi en grève de la faim, mais d’une durée limitée, et avec en plus la solidarité de plusieurs sympathisantEs à travers le continent, ces prisonniers se privent de nourriture pour appuyer leur demande de cinq modestes changements :
  1. L’élimination des peines de groupe.
  2. L’abolition des politiques de délation et la modification du critère relié au statut de gang actif/inactif.
  3. La conformité aux recommandations faites par la commission des États-Unis sur la sécurité et la violence en prison (2006) par rapport à la fin de l’isolement cellulaire à long terme.
  4. Fournir des aliments adéquats.
  5. Accroître et fournir des programmes constructifs et des privilèges pour les détenus enfermés dans les ULS pour une durée indéterminée.


Les États-Unis comptent à ce jour plus de 2 000 000 de prisonniers et prisonnières. Près de 100 000 d’entre eux et elles sont en isolement. Des signes avant-coureurs démontrent que cette démarche est de plus en plus utilisée dans les prisons canadiennes. Le gouvernement fédéral a doublé le budget du Service Correctionnel du Canada (SCC) et construit présentement plusieurs autres prisons pour accueillir la montée fulgurante du nombre de prisonniers et prisonnières causée par de nouveaux projets de loi (par exemple, le « projet de loi omnibus sur le crime »). Ces derniers aboutissent tous à la même chose : plus de personnes en prison pour plus longtemps. Voulant développer les « meilleure » dispositifs pour pallier à l'augmentation du nombre de personnes sous verrou au Canada, les agentEs du SCC ont  été visiter des prisons « supermax » aux États-Unis qui sont similaires à Pelican Bay. Ils ont ensuite estimés les coût de la construction d’autres unités de logements pour isolement à long terme (ou « USLs »). Le Canada est en train d'adopter les politiques liées au crime et aux châtiments du pays avec le plus haut taux d’incarcération au monde. Soutenir le combat des détenus torturés qui résident dans des ULS aux États-Unis veut aussi dire combattre les tentatives d’exécution et d’accroissement de ces politiques ici-même, de la part de gouvernement canadien. L’isolement à long terme existe au Canada et doit être aboli. Si la classe dirigeante obtient ce qu’elle veut, cette pratique s'amplifiera de façon considérable. Démontrons-leur que nous n’acceptons pas cela !


MANIF DE BRUIT 3 juillet, 12 pm
aux prisons montréalais. Rendez-vous coin de René-Levesque & Mackay. RSVP pour le transportation à montrealcontreprisons@gmail.com


PIQUETAGE AU CONSULAT DES ÉTATS-UNIS! (8 juillet, 15 juillet, etc.)

Midi à 13 h 30, 1155 rue St-Alexandre Chaque vendredi à midi tant et aussi longtemps que la grève continue!


MANIFESTATION EN SOLIDARITÉ LE 16 JUILLET!

Samedi 16 juillet à 13 h au carré Dorchester (métro Peel) : dénonçons les entrepreneurs de prisons à Montréal



C O M I T É   D E    S O U T I E N    D E   L A   G R È V E    D E    L A    F A I M

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Courriel: montrealcontreprisons@gmail.com

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